Le Kobudo d'Okinawa
Kobudo signifie « Art Martial Ancien » et regroupe les arts martiaux pratiqués avec des armes.
Deux courants principaux sont à distinguer ; d’abord, celui des arts martiaux pratiqués sur la plus grande île du Japon (Honshu), et ensuite, les arts martiaux issus de l’archipel d’Okinawa.
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Le Kobudo japonais est né dans les champs de bataille et sa pratique dispensé au sein des écoles traditionnelles anciennes est liée à la pratique du sabre. On y retrouve donc des déplacements typiques du maniement du sabre. Ces écoles étaient généralement réservées aux Samouraï.
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Le Kobudo d’Okinawa au lieu d’utiliser des armes issues de la guerre (sabre, lance, arc…) utilise lui des outils du quotidien, bâton, rame, fléau à riz, faucilles etc., transformés en armes d’auto-défense. Il a été développé par les paysans puis enrichi par les nobles d’Okinawa sous les influences de la Chine et de toute l’Asie de Sud-est.
Deux grandes écoles distinctes ayant chacune leurs propres kata et progression ont marqué le développement des Kobudo à Okinawa. Il s’agit des Ryukyu Kobudo de Maître Shinken TAIRA (1897-1970) et des Okinawa Kobudo de Maître Shinko MATAYOSHI (1888-1947). La majorité des dojos enseignants actuellement les kobudo à Okinawa sont issus de ces deux écoles principales avec bien sur des variantes selon les groupes et le parcours des Senseï enseignants dans ces dojos.
En dehors de ces deux écoles principales, d’autres écoles existent également comme la Ryuei-ryu et la Yamane-ryu mais ces écoles ont très peu de dojos à Okinawa.
Sur l’île d’Okinawa, la pratique des kobudo a longtemps été indissociable de la pratique du karaté, c’est relativement récemment (après la guerre du Pacifique) que leur pratique a été différenciée et même s’ils ne sont pas connus comme des experts en kobudo, la majorité des enseignants de karaté à Okinawa excellait dans la pratique d’une à deux armes de kobudo en complément de leur pratique du karaté.